Le rouge-gorge, oiseau de l'année 2025.
L'ami des jardiniers!

Hiver

Quelques bribes récoltées de Guillaume Pioletti, sur l’année écoulée.


L’automne est propice à la taille des arbres et au recouvrement des jardins potagers avec de la paille, du paillis, les dernières tontes du gazon, les branches de la taille des haies et des arbres indigènes ainsi que les feuilles mortes.

Tous ces éléments protégeront le sol des conditions climatiques hivernales parfois rudes (gel, vent, pluie…) mais aussi de la pousse des mauvaises herbes et du lessivage de la terre.

Une autre possibilité à découvrir et à tester pour votre potager: l’engrais vert. Avec des plantes spécifiques semées à cet effet.

En hiver, le jardin se repose et nous, nous avons le temps de réfléchir : que vais-je planter ou semer et à quel endroit ?

Que puis-je apporter dans cet espace vert, pour y avoir encore plus de plaisir, plus de lieux d’observation ?
Que puis-je ou dois-je corriger dans mon potager pour une meilleur production ? Et tant d’autres questions créatives ….

A essayer : plantez ou semez dans votre potager les légumes différents, en alternance au lieu d’aligner « au cordeau » des mêmes sortes.
Faites une diversification, bien entendu avec des variétés bien associées.

Cet automne, y-a-t-il eu un engouement après que les médias ont parlé de remplacer de haies indigènes à la place des laurelles et thuyas ?

Et bien même pas !

La commune où Guillaume habite possède une très jolie forêt. Celle-ci étant privée, a « subi » le semis intempestif par les oiseaux, pendant des années, de graines de laurelles.

Cette essence domine et étouffe les plantes et arbustes indigènes.
Guillaume a dû enlever, dans une propriété, toute une plantation de laurelles venues aussi par le biais des oiseaux. Celles-ci prenaient le dessus des autres haies et les cachaient. Un fléau à endiguer.

Un projet d’avenir pour Guillaume et de mettre en place des jardins communaux, en instruisant les habitants. Une riche idée afin que parents et enfants apprennent les bases du jardinage et les perpétuent.

Quand on exerce le métier de paysagiste horticulteur c’est avant tout :  être à l’écoute de ses clients, leur proposer des alternatives par rapport à leurs idées, sur leurs surfaces vertes pas et de les guider dans leurs nouvelles intentions. Les accompagner, corriger si besoin, pour que leur jardin leur corresponde au mieux !

Comme ce couple avec 2 enfants, habitant au pied du Jura, qui a pour projet un potager bio, pour sa propre production et pour enseigner aux enfants le produit de la terre. Un bel apprentissage pour tous !

Ils ont l’intention de planter des arbres fruitiers qui s’adaptent aux conditions de cette région.
Une aventure « coachée » mois après mois par Guillaume !

Un jardin où la biodiversité est reine, doit aussi être entretenu afin qu’il soit agréable a regarder et à vivre par tous les habitants : humains, animaux, insectes … Un jardin autrement, un potager ou des arbres fruitiers, avec la diversification dans la plantation à l’avantage d’avoir moins de maladies.

La nature crée la diversité. Suivons là ! Nous devons en parler encore et encore et abandonner une fois pour toutes, le propre en ordre !
Où en laisser le moins possible sur notre surface verte.

Un jardin naturel nous donne une foison de découvertes et d’émerveillements pour se laisser aller à la contemplation, à l’observation.
De belles leçons de découverte pour les familles. L’antidote des réseaux sociaux !


Et si nous adoptons ce slogan pour 2025 : accepter ce qui vient !

Que dit le messager en janvier et pour ce mois de janvier 2025 et pour cet hiver

En automne, des haies oui, mais des haies indigènes

Pour cet automne Guillaume Pioletti,  de chez www.jardin-vivrier-pioletti.ch, nous guide dans le choix d’une nouvelle haie.

Depuis le 1er septembre 2024, il est interdit en Suisse de vendre des lauriers-cerises ou laurelles si « appréciés » par un grand pan

de la population. Cette plante envahissante, « utilisée » comme haies, prolifère rapidement et empêche la régénération naturelle de la forêt et

le développement de la flore indigène. Cela crée un impact sur la biodiversité.

Les coûts pour l’éradiquer en milieu naturel sont considérables. D’où sensibilisation et acte pour les personnes qui veulent revenir à des solutions

de haies indigènes.

Certaines communes et cantons proposent des subsides avec des alternatives d’essences comme le prunellier, la viorne, l’aubépine, le sureau, le cornouiller, le fusain et les arbres fruitiers sauvages. Insectes, petits mammifères et oiseaux, ainsi que nous humains y trouveront tant d’éléments intéressants à exploiter et à observer.

Voici quelques questions pertinentes à se poser avant d’enlever sa haie de thuyas, laurelles ou autres essences « exotiques ».
Quel va être le but de cette nouvelle haie ?

Est-ce que je prévois une haie de séparation entre la route et ma propriété ?
Une haie de séparation entre mes voisins, une haie d’agrément séparant une partie de mon jardin ?

Ce 1er questionnement est très important car il existe des essences indigènes qui ont un feuillage persistant et qui se prêtent parfaitement à un

« brise-vue ».

La taille peut être réalisée de manière rectiligne ou simplement laisser les branches s’épanouir naturellement sur les côtés. Au-dessus, comme toujours les directives de hauteur communales doivent être suivies. La taille est aisée.

Si votre souhait est une haie indigène « mixte » avec feuilles, fleurs et baies, celle-ci peut être très intéressante à observer en toute

saison. Si vous optez pour une haie fleurie, à chaque saison, un nouvel arbuste se met en valeur en déployant ses fleurs !

Pour préparer des glaces ou desserts estivaux, rien de tel qu’une haie de plantes produisant d’excellents petits fruits rouges.


Avant la plantation de sa nouvelle haie indigène, il faut arracher l’ancienne qui est certainement bien enracinée !

Enlever les souches « artisanalement », après avoir rabattu l’arbre est un travail difficile, long et peut vite coûter cher. Guillaume Pioletti

préconise la location d’un palan ou carrément d’une petite pelleteuse.


Profitez de l’automne pour remplacer votre haie.

Si vous constatez que la terre qui doit accueillir les prochains arbustes semble « mauvaise » ou appauvrie, ajoutez de la terre végétale.

Une phrase de Guillaume : se mettre à la place de l’arbre pour savoir si vous seriez si vous mettriez vos racines !

Cette plantation en automne à l’avantage que vous n’avez pas d’arrosage à effectuer. (si la saison se poursuit normalement).


Le potager en automne.

Après les récoltes, le temps est à l’évacuation des cultures de l’été pour laisser la place aux légumes d’hiver, comme :

toutes sortes de salades, rampon, roquette,  radis, légumes à racines, (ceux qui garnissent nos bols de soupe en hiver), betteraves, navets, choux, poireaux, céleri rave, etc …


Pour les plants de tomates restants, enlevez les feuilles jaunies et déguster les derniers fruits que ceux-ci vous ont donné.

En général, il est opportun de supprimer tous les fleurs et fruits qui ne sont pas arrivés à maturité, dans l’optique de focaliser le reste d’énergie de la plantes pour les fruits qui auront le temps de murir avant les premiers froids.


En septembre et octobre, si vous habitez à un endroit où le climat est propice, vous pouvez mettre en terre des plantons de bettes, fèves, oignons, ail (en prévision de récolte précoce au printemps).

Il est aussi temps de planter des arbustes de petits fruits, des fraises et de manière générale toutes les plantes pérennes.


Préparez votre terre pour 2025 et planifier votre potager.

L’optimisation de votre terre, peut se faire en apportant du compost, (bien travaillé durant l’année), du fumier, du paillage et toutes ces précieuses

feuilles que les arbres vous donnent !

Il est aussi temps de panter des bulbes de fleurs pour le printemps.


Belle saison d’automne, riche en couleurs !


Sur www.vd.ch avec les mots clés « haies indigènes », vous trouvez plusieurs pdf, vous indiquant

les différentes haies à planter, l’arrachage des laurelles etc …

Lire les précédentes saisons